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Pierre Loti. Une vie de roman

par Alain Quella-Villéger (Calmann-Lévy, 2019)

Sources et bibliographie par chapitres

Abréviations : PL pour Pierre Loti, CPL pour Cahiers P. Loti ; RPL pour Revue P. Loti.

 

La source est bien sûr l’œuvre elle-même[1], mais nous pouvons considérer comme première source documentaire l’ensemble des publications consacrées à Pierre Loti, depuis 1933. Certes, il exista dès 1898, au Quartier latin, une société littéraire se réclamant du “lotisme” (voir Gil-Blas du 18 novembre 1898 et CPL n°1, mai 1952, pp. 25-27), une autre en Turquie dans les années 20 et même une à Nagasaki en 1950, mais c’est en 1933 que fut fondée l’Association internationale des Amis de Pierre Loti[2].

Un premier Bulletin de l’Association internationale des Amis de Pierre Loti, ayant son siège à Lambersart-lès-Lille (Nord), compta 12 livraisons : n°s 1, mars 1933, à 11, octobre 1935 (à la suite d’événements internes, deux numéros 10 furent publiés, dont l’un par Francis Gutton à Puertollano, Espagne). Ce premier bulletin, 21,5x13,5 cm sous couverture bleue, proposait généralement 24 pages et parfois des illustrations. Une deuxième série de Bulletins fut lancée après les manifestations du centenaire de la naissance de Pierre Loti, ayant désormais leur siège à Avignon. De même format, sous couverture bleue, il connut 8 n°s de 20 pages, du n°1 (mars 1950) au n°8 (décembre 1951). À partir de mai 1952, ont paru les Cahiers Pierre Loti (rédacteurs en chef successifs : Henri-Pierre Borgeaud, Robert Guéneau, André Moulis), sis dans la capitale, de 28 à 48 pages, 24,5 x 15,5 cm, trimestriels du n°3 au n°44, semestriels jusqu’au dernier n°74, en décembre 1979. En décembre 1999, une nouvelle série semestrielle a vu le jour (39 numéros parus ; association aujourd’hui présidée par Marie-Ange Gerbal ; rédaction du bulletin animée par Claudia Leonardi Clot), complétée par un riche site en ligne (contact :  contact.aiapl@gmail.com).

En 1980, la nouvelle Association Pierre Loti[3], à Rochefort, entreprit de publier La Revue Pierre Loti (directeur de publication : A. Quella-Villéger ; rédacteur en chef : Daniel Hervé), paraissant sous les auspices de la Ville de Rochefort, de l’Office du livre en Poitou-Charentes et du Centre National des lettres. Entre 1980 et 1988, ont paru 36 numéros de 24 pages, ainsi que, hors-série, le catalogue Un marin et ses ports et le volume Le Japon de P. Loti. En 1990, Les Carnets de l’exotisme (Le Torii Éditions, Poitiers, association loi 1901[4] ; directeur de la publication : A. Quella-Villéger) lui ont succédé jusqu’en 1998[5] (21 numéros) : Loti n’est plus seul, mais au centre d’une problématique élargie, et fréquemment évoqué (par exemple, le n°4 spécial Au Maroc avec P. Loti).

L’Association pour la Maison de Pierre Loti a publié une lettre d’information devenue bulletin semestriel de septembre 1999 à novembre 2012 (n°25), année de la fermeture pour travaux de la Maison de Loti. Depuis septembre 2013 paraît Le Petit journal créé par Françoise Hebras (École de médecine navale, 25 rue Amiral Meyer, 17300 Rochefort), soucieux de faire lire Loti aux plus jeunes et très bien informé. Signalons enfin l’unique bulletin publié par Geneviève Clérico en septembre 2011 pour l’Association Pierre Loti à Paimpol (née à l’initiative de François Chappé, à l’occasion du colloque Loti en son temps, en 1993, et qui poursuit son action autour de la mémoire bretonne de Loti ; contact : aplp22@gmx.fr).

            L’ensemble des publications de l’association internationale des amis de P. Loti, de 1933 à 1979, ainsi que la Revue Pierre Loti (1980-1988) et les Carnets de l’exotisme (1ère série, 1990-1998) ont fait l’objet d’une convention signée avec la BNF en vue d’une très prochaine mise en ligne gratuite.

 

            La deuxième source essentielle est le Journal intime [1868-1913] de Pierre Loti, aujourd’hui propriété de la médiathèque de la Ville de Rochefort et désormais intégralement et rigoureusement édité. Les volumes publiés par Loti et son fils (Un jeune officier pauvre, « fragments » allant de 1867 à 1878), ou établis par son fils seul (Journal intime, t. 1 – 1878-1881, 1925 ; t. 2 – 1882-1885, 1929), ne sauraient être considérés comme fiables, mais on dispose aujourd’hui de la publication critique du Journal aux éditions des Indes savantes : vol. I, 1868-1878, 2006 ; vol. II, 1879-1886, 2008 ; vol. III, 1887-1895, 2012 ; vol. IV, 1896-1902, 2016 ; vol. V, 1903-1913, 2017 (établie par Bruno Vercier et A. Quella-Villéger ; Prix Émile-Faguet 2018 de l’Académie française). A compléter par le volume Soldats bleus – Journal intime 1914-1918, nouvelle édition établie, revue et corrigée, La Table Ronde, ‘‘La petite vermillon’’, 2014 [première édition : octobre 1998].

Chaque volume contient une bibliographie originale très détaillée de l’œuvre de Loti pour la période concernée.

On peut considérer comme une sorte de journal intime parallèle et précieux les notes prises par son secrétaire, de 1903 à 1923 : cf. Gaston Mauberger, Dans l’intimité de Pierre Loti (1903-1923), témoignage inédit réuni et présenté par A. Quella-Villéger (Le Croît vif, 2003, Préface de B. Vercier). Mais aussi, à leur façon, les deux volumes iconographiques : Pierre Loti photographe (par A. Quella-Villéger et B. Vercier ; Bleu autour, 2012) et Pierre Loti dessinateur – Une œuvre au long cours (par les mêmes ; Bleu autour, 2019, 3e édition revue et mise à jour).

 

La troisième source, ce sont les fonds documentaires qui s’offrent au chercheur, à commencer à Rochefort par la Maison de Pierre Loti et le fonds Pierre Loti de la médiathèque.

La Maison de Pierre Loti (141-143, rue Pierre-Loti) n’est pas seulement une “maison d’écrivain” (actuellement fermée jusqu’en 2023 pour d’importants travaux de restauration) et un musée, mais aussi un centre documentaire privilégié qui possède les objets et documents achetés par la Ville en 1969 avec la maison elle-même (inventaire du 27 décembre 1968), complétés, depuis, par divers dons et à une régulière politique d’acquisitions. L’ensemble est conservé par les Musées de la Ville de Rochefort (conservateur : Claude Stéfani) et un espace permanent d’exposition dédié à Loti existe au Musée Hèbre, 65 avenue du Général de Gaulle, notamment une visite en 3D. Contact : 05 46 82 91 60. Le fonds Pierre Loti à la médiathèque (Corderie royale, 05 46 99 20 70), est d’une richesse irremplaçable, aux trois quarts constitués par l’ancien fonds documentaire réuni par Daniel Hervé[6]).

La Bibliothèque nationale de France (département des Manuscrits), Paris, conserve une importante collection de manuscrits originaux : “La Maison des Aïeules” (NAF 13221), les “Notes prises en Perse” en 1900 ayant servi pour Vers Ispahan, ceux des Désenchantées (NAF 15001) et de Ramuntcho (NAF 18188). Un lot important de lettres et documents relatifs aux Désenchantées a été vendu par Marie Lera (dite Marc Hélys) : « Lettres de P. Loti de 1904 à 1906, pendant notre histoire qui allait devenir Les Désenchantées » ; notes prises pendant les faits, quelques pages écrites par Nouryé, brouillon de la ‘‘lettre d’adieu’’) ; lettres de Zennour et de Nouryé. Relevons encore de nombreuses lettres dans les “Papiers” Robert de Montesquiou, Anatole France, Raymond Poincaré, et des lettres à des destinataires divers (Renan, Barbusse, Goncourt, Zola, etc.).

Les Archives de l’Académie française, quai de Conti, mettent à la disposition un dossier “Pierre Loti” riche en coupures de presse (n°1648, classé par thèmes). Les Archives nationales conservent en particulier le fonds Deschanel (48 lettres de Loti), un dossier d’articles sur Loti et des lettres diverses (à Jules Simon, Étienne Lamy, Alfred Rambaud, etc.). Les archives militaires sont surtout concentrées au Service historique de la Défense (château de Vincennes), avec l’épais dossier personnel de “Julien Viaud dit Pierre Loti” (n°3570 série CC7 4e Moderne n°297). Les archives du ministère des Affaires étrangères, au quai d’Orsay, possèdent un mince dossier “Capitaine de frégate Viaud (Pierre Loti)” (Personnel, Ire série, Carton 317), intéressant surtout pour le voyage en Perse. Sur la Mission Patenôtre, voir les “Correspondances politiques” (Maroc, vol. 58, 1889). Pas de dossier personnel de la Société des Gens de lettres (Loti n’en fit jamais partie), mais ce fonds contient la correspondance Pierre Loti-Nelly Lieutier (don A. You, 1954). Les Archives de l’Académie suédoise à Stockholm (dossiers des candidatures posées par l’Académie française en faveur de Loti ; cf. Revue Pierre Loti n°24, oct-déc 1985, pp. 177-180).

Les fonds privés familiaux à Sceaux (fonds Pierre Pierre-Loti-Viaud, entre les mains de Mme Clarisse Bérail) et à Champigny (succession de Jacques Pierre-Loti-Viaud en cours) sont évidemment essentiels : correspondance abondante avec des centaines de personnalités et d’amis, dessins réalisés par Julien Viaud, photographies, manuscrits, documents divers.

 

PAR CHAPITRES

Compléments à la bibliographie critique générale

Abréviations : PL pour Pierre Loti, CPL pour Cahiers P. Loti ; RPL pour Revue P. Loti.

Les informations bibliographiques ne sont pas dans l’ordre alphabétique.

Paris est le lieu d’édition non cité, sauf mention contraire.

Bien sûr, pour chaque chapitre, se reporter au Journal de la période correspondante.

 

Rapa Nui

Premiers écrits :

« L’île de Pâques – Journal d’un sous-officier de l’état-major de la Flore » [I], L’Illustration, 17 août 1872, p. 103, signé « XXX. ». Avec des gravures, pp. 100-101 : 1. Une fête religieuse célébrée par les naturels ; 2. Statues situées sur le versant du cratère de Rano-Raraku ; 3. Le cratère de Rano-Rau [sic]. « L’île de Pâques – Journal d’un sous-officier de l’état-major de la Flore » [II], L'Illustration, 24 août 1872, p. 119, signé « Julien Viaud, aspirant de lère classe ». Avec des gravures, pp. 124-125 : 1. Un détachement de l'équipage de la Flore renversant les statues de Vaïhu pour en rapporter des fragments en France ; 2. Aspect de la case d'un chef de tribu. « L’île de Pâques – Journal d’un sous-officier de l’état-major de la Flore » [III et fin], L'Illustration, 31 août 1872, pp. 133-134, signé « Julien Viaud, aspirant de lère classe ». Avec des gravures, p. 133 [pleine page, associant texte et gravures] : 1. Tête de statue monolithe rapportée en France ; 2. Tatouages.

Un ensemble de gravures, d’après les dessins de Viaud, a également paru dans Le Monde illustré du 24 août 1872, page 109. Ce récit a été repris partiellement dans La Revue maritime et coloniale, t. 35, 11-12/1872, puis intégralement dans Sur terre et sur mer (nos 10 du 4 septembre et 12 du 18 septembre 1875), avant d’être revu et republié dans La Revue de Paris du 15 mars 1899, puis repris en volume dans Reflets sur la sombre route (mai 1899).

Cf. « Chez les Immémoriaux pascuans », en collaboration avec Bruno Vercier, in Rapa Nui—L’île de Pâques de Pierre Loti, Toulouse, Les Cahiers de la Girafe, éd. du Muséum de Toulouse, 2009, pp. 15-30. Repris et revu dans Voyages en exotismes. Ailleurs, histoire et littérature (XIXe-XXè s.), Classiques Garnier, 2017.

Baptême tahitien

Édition critique du Mariage de Loti de Bruno Vercier (1991) ; Revue Pierre Loti n°7, juill-sept. 1981 spécial Mariage de Loti et important n° spécial du Bulletin de la société des Études océaniennes, n°285-287, 2000, réuni par Daniel Margueron. A. t’Serstevens: « La Tahiti de PL », Le Monde, 10 janv. 1950; Peter Brown: « Voyage perfectif et recherche du passé. P. Loti et l’imaginaire européen dans le Pacifique », in L’Homme et le temps, Nouméa, Corail, 1989. A. Quella-Villéger, préface et notice biographique in Polynésie–Les archipels du rêve, Omnibus, 1996 [réédition 2004], préface reprise et revue dans Voyages en exotismes. Ailleurs, histoire et littérature (XIXe-XXè s.), Classiques Garnier, 2017. Daniel Margueron : Tahiti dans toute sa littérature, L’Harmattan, 1989 ; Flots d’encre sur Tahiti. 250 ans de littérature francophone en Polynésie française, L’Harmattan, 2015. Catalogue Le Retour du masque. P. Loti et son masque kanak (L’Étrave, 2016). Viviane Fayaud : Le Paradis autour de Paul Gauguin, CNRS Ed., 2011, 278 p. [notamment le chapitre « Pierre Loti ou l’obsession de l’agonie sous la IIIè République », pp. 138-169]. Éric Fougère : “les îles de PL : rêves et regrets d’ailleurs, ou les commencements derniers”, Revue d’histoire littéraire de la France, 2003, n°4, pp. 847-860.

Gustave Viaud

Demariaux, Jean-Claude et Taboulet, Georges : La Vie dramatique de Gustave Viaud, frère de Pierre Loti, Les Éditions du Scorpion, 1961, 288 p. Jammes, André et O’Reilly, Patrick : Gustave Viaud, premier photographe de Tahiti (1859), Société des océanistes, musée de l’Homme, 1964, 18 p.- 24 pl. ; Taboulet, Georges : Un frère de Pierre Loti médecin à Poulo-Condore (1838-1865), Saïgon, 1944, 20 p. (tiré à part du Bulletin de la Société des études indochinoises, Saigon, 2e trim. 1944) ; Serban, Nicolas. Un frère de Pierre Loti (Gustave Viaud), Nouvelles Éditions latines, 1936, 199 p. Alain Quella-Villéger : « Mon frère Gustave, par 6° 11’ de latitude nord » [Gustave Viaud et Tahiti, 1862-1863], Bulletin de la Société des Études océaniennes, Papeete (Tahiti), avril-septembre 2000, pp. 14-22. Hartman, Elwood : « Les frères Viaud et la Nouvelle Cythère, à la recherche des paradis perdus », colloque La Nouvelle Cythère, CIEF-Toulouse, 1996. Bernard Brisou : « PL et la mort de son frère », in Rochefort et la mer, Université francophone d’été, 2002, pp. 87-102. À propos de l’Alabama, navire confédéré acheté secrètement à l’Angleterre, véritable corsaire sudiste, on sait qu’il achèvera sa course lors d’un combat naval au large de Cherbourg, le 18 juin 1864, faisant la une de la presse et inspirant un tableau à Édouard Manet. Outre que l’un des marins avait donné à Gustave Viaud son pistolet, en remerciement (voir Taboulet-Demariaux, pp. 180-184).

 

Une enfance charentaise

 

Les citations de Loti sont, sauf mentions contraires, extraites du Roman d’un enfant ou de Prime jeunesse (à signaler l’édition critique par B. Vercier, 1988) et, pour la correspondance intrafamiliale, de O. Valence et S. Pierre-Loti-Viaud, La Famille de PL ou l’éducation passionnée (1940). Lire impérativement PL d’enfance et d’ailleurs par B. Vercier (Bleu autour, 2012).

Généalogie familiale et enfance

D. Hervé : « La véritable Judith Renaudin », CPL n°2, nov. 1952, pp. 32-36 ; D. Hervé : « Jean-Louis Viaud, grand-père de PL », CPL n°34, sept. 1961, pp. 17-19 ; D. Hervé : « Sur les traces de PL », RPL n°1, janv-mars 1980, pp. 23-24 ; F. de Vaux de Foletier : « Les ancêtres de PL », Revue hebdomadaire, 29 janv. 1927, pp. 597-608 ; voir aussi R. Guéneau, CPL n°30, juin 1960, p. 28 (au sujet d’un éventuel ancêtre Renaudin forçat à l’île de Malte). La lettre du commis Clanet annonçant que « Viaud se porte bien » figure in Gal de Boisboissel : « Conséquences militaires du naufrage de la Méduse », Revue internationale d’histoire militaire, 1956, p. 71 et dans Philippe Guillory : « Un naufrage célèbre, celui de la Méduse raconté par un de ses officiers », Société d’histoire et d’archéologie en Saintonge maritime, 2012, n°33, pp. 38-43.

Jacques Duguet : “La bibliothèque de la famille de Théodore Viaud à Rochefort, en 1870”, Roccafortis, Rochefort (17), n° 26, septembre 2000, pp. 237-239 ; Michel Rouzic : « Pierre Loti et le Trésor public », La Revue du Trésor, novembre 2006, pp. 835-838 ; Jacques Perot : « Une Confolentaise chez Pierre Loti : Louise Lieutier alias Louis de Reullie », Les Amis du vieux Confolens, n°103, juin 2009, pp. 22-34 [BP n°60, 16500 Confolens] ; Louis Eckert : « Blanche Franc de Ferrière », en ligne sur le site SHASM (Société d’histoire et d’archéologie en Saintonge maritime, à Saujon, 17), été 2012 ; Alain Dalançon : « Le mariage manqué de Loti » [avec une demoiselle Noémie Lemet, en 1881], Roccafortis, n°50, septembre 2012, pp. 6-14.

Victor Giraud : « La jeunesse de PL », Revue des Deux Mondes, 1er juin 1926, pp. 698-709 (repris in Portraits d’âmes, Firmin-Didot, 1929) ; B. Vercier : « Le mythe du premier souvenir : PL, Michel Leiris », Revue d’histoire littéraire de la France, n°6, nov.-déc. 1975, pp. 1029-1046 ; Martine Sagaert : « Loti, la mer et la mère », in colloque Paimpol, ainsi que « Portrait de la mère avec chapeau, robe et châle », in n° spécial La France. Jean Nonin : « J. Viaud, élève au collège de Rochefort », RPL n°28, oct-déc. 1986, pp. 87-89 ; Marie-Paule de Saint-Léger : « PL, un benjamin désarmé pour la vie », Annales de Bretagne et des pays d’Ouest, n°1, année 1995, pp. 89-95 ; Voir aussi les interventions de Henri Godlewski, Robert Dubois, Jean Torlais, Dr Vialard (Rochefort, août 1938) in La Formation intellectuelle de PL, publiées dans La Médecine générale française n°9, nov. 1938, nos 1, 3, 5, janv., mars, mai 1939.

J. Dupont : « Paysage de Loti », Commentaire n°14, été 1981, pp. 296-303 ; M.-C. Charras : « Loti, nom ou pseudonyme exotique ? », Saggi e ricerche di letteratura francese, Rome, vol. XVIII, pp. 125-157. C. Benoit : « De l’ouest à l’est : résonances romantiques dans le RE de PL », Ouest et romantismes, Presses de l’université d’Angers, 1991, pp. 557-566. C. Lachnitt de Beaulieu : « L’écriture de l’espace dans l’œuvre de PL », in Formes et imaginaires du roman (ss la dir. Bessières et Pageaux), Champion, 1998.

            Loti et l’Aunis-Saintonge

Outre le volume collectif, PL et son pays natal, 1998, à noter RPL n°21 spécial « PL et L’Aunis et la Saintonge », janv-mars 1985 (contributions de J. Prasteau, « Loti écrivain d’Aunis » ; F. Julien-Labruyère, « Loti, rayon frais » ; J.-E. Morin [D. Hervé] : « L’île d’Oléron de PL » ; D. Hervé : « L’écriture de Loti, née du pays d’Aunis » ; etc.). A. Quella-Villéger : « Aux sources de l’exotisme de PL : le paysage d’Aunis-Saintonge », Terres et hommes du Centre-Ouest, Université de Poitiers, 1985 (en partie repris in L’Actualité Poitou-Charentes, Poitiers, n°41, été 1998, pp. 14-17) ; Marie-Pascale Prévost-Bault : « PL et la Saintonge », in colloque Paimpol. Numéro spécial de La Saintonge littéraire, Saujon, septembre 1992 et Loti en Oléron (2019).

            En Quercy

Le Quercy honora PL en 1956 : cf. CPL n°17, sept 1956, pp. 13-20. « En Quercy sur les traces de PL », par R. Guéneau, CPL n°3, fév. 1953 et 4, mai 1953 ; « PL et le Midi », par Louis Gratias, La Petite Gironde, 18 juillet 1926.

Amis marins

Maurice Guierre : « “Droit devant”, l’ami terrible de PL » [Rayer] par, CPL n°16, mai 1956. Joseph Bernard (cf. Éducation pp. 186-188 ; Le Targat pp. 31-36 ; François Eminet (qui demeura 16 fbg de Bœuf, Annecy) : Cf. Georgette Chevallier : « PL à Annecy », La Revue savoisienne, 1993, pp. 93-104.

Homosexualité [cf. également ci-après : Au sujet d’Aziyadé]

Celle-ci, toujours contestée par les proches de PL (cf. Louis de Robert en conversation avec Rostand, dans De Loti à Proust, Flammarion, 1928, pp. 219-220 ; Robert Guéneau, CPL n°9, août 1954, pp. 16-18 ou « Une légende calomnieuse sur Pierre Loti », Le Fureteur médical, avril 1959, pp. 99-111). Ajoutons aux propos de Goncourt, le Journal de l’abbé Mugnier, à la date du 10 juillet 1891 : « Quant à PL, il est notoire qu’il est coupable du fait [la sodomie] avec “mon frère Yves” qu’on habille d’oie à cet effet ». Le même rapporte que Legouvé avait rejeté la candidature académique de Loti sous prétexte « que ce dernier n’avait pas une bonne réputation, et après avoir hésité, il précisa, en disant qu’il aimait les hommes. “Nommons le d’abord, répondit Dumas, ensuite nous verrons bien”. Bourget ne croit pas la mauvaise réputation de Loti justifiée. »

Cette homosexualité a été souvent suggérée, de G. Veher : « Le paradis perdu de Pierre Loti » (Arcadie, n°32, sept. 1956, à 34, oct. 1956), à R. Barthes. Cf. notamment la nouvelle édition de Mon frère Yves, 2020).

Hughes, Edward J. : Writing marginality in modern French literature: from Loti to Genet, Cambridge university Press, 2001 ; Marret, Sophie : « PL : écrire le corps », Écritures–Actes de la journée du 20 mars 2007, éd. Pour ainsi dire, St-Malo (www.psydire.com), pp. 37-51 ; Turberfield, Peter James : « Clothing as fetish in the works of Pierre Loti », Romance Studies, University of Wales, Swansea, novembre 2003, pp. 179-189; « Cross-dressing and the transgression of cultural and sexual taboos in the works of Pierre Loti”, Reading and Writing the Forbidden. Essays in French Studies, The 2001 Group, Reading University (Grande-Bretagne), 2003, pp. 143-154.

Berrong, Richard M : « A French response to the Wilde affair », The Gay and Lesbian Review/Worldwide, Cambridge (Mass., USA), mars-avril 2007, pp. 28-30 [à propos de Judith Renaudin] ; « Beyond same-sex desire : PL's Iceland Fisherman as an example of other ways of rereading literature as gay », Journal of Homosexuality, San Francisco (Calif., USA), 2006, pp. 77-96 ; « Portraying male same-sex desire in Nineteenth Century french literature : PL's Aziyadé », College Literature, West Chester University (USA), automne 1998, pp. 91-108 ; « Different contexts, different sexualities : a gay reading of Loti's Pêcheur d'Islande », Dalhousie French Studies, Dalhousie University (E.U.), 1998, pp. 65-80.

 

Mélancolies sénégalaises

 

Reportages de Julien Viaud (non signés) : « Le royaume de Dakar » [I], L'Illustration, 9 janvier 1875, p. 29. Avec des gravures, p. 29 : 1. Le nouveau Roi de Dakar ; 2. Tombeau de l'ancien roi de Dakar. « Le royaume de Dakar » [II], L'Illustration, 23 janvier 1875, p. 62. Avec des gravures, pp. 68-69 : 1. Aspect d'un village yolof ; 2. Un coin de la baie de Dakar ; 3. Les baobabs. « Le royaume de Dakar » [III], L'Illustration, 30 janvier 1875, p. 82. Avec des gravures, p. 81 : Cases sénégalaises ; 2. Une rue d'un village yolof. « Le royaume de Dakar » [IV], L'Illustration, 6 février 1875, p. 94. Avec des gravures, p. 97 : Mohammed Diop, ancien roi de Dakar ; 2. Femmes yolof. « Le royaume de Dakar » [V et fin], L'Illustration, 20 février 1875, p. 126. Avec des gravures, pp. 124-125 : 1. Petits marabouts apprenant à lire le Coran ; 2. La mosquée de Dakar ; 3. Pirogues dans la baie de Dakar. « La musique et la danse au Sénégal », L'Illustration, 18 septembre 1875, p. 183. Avec des gravures, p. 189 : 1. La bamboula, danse nègre, vue au clair de lune ; 2. La bamboula, dansée par des femmes yolofs. « L'Ouankarah ou Guinée supérieure », L'Illustration, 18 mars 1876, p. 182. Avec une gravure, p. 188 : Le village de Boffa, poste français sur la rivière Ponga (Guinée).

Le Roman d’un spahi

Calmann Lévy, [13] septembre 1881, 380 p. Prépublié sous le titre Le Spahi, « par l’auteur du Mariage de Loti » et signé de trois ou quatre astérisques « **** », à la suite du texte, dans La Nouvelle Revue des 15 mars, pp. 337-369 ; 1er avril, pp. 599-633 ; 15 avril, pp. 836-869 ; 1er mai, pp. 102-125 ; et 15 mai 1881, pp. 411-437.

En plus de l’édition critique de Bruno Vercier (Folio 1992), cf. L. Fanoudh-Siefer : Le Mythe du nègre et de l’Afrique noire dans la littérature française 1871-1914, Paris-La Haye, Mouton, 1971. Mireille Gouaux-Coutrix : « La métaphore de l’Afrique dans RS », Métaphores, n°6, 1983, pp. 39-50 ; Mamadou Cissé : « Yolof – Quelques notes sur RS de PL », in J. Loubatières (dir.), Loti – Écrire des textes, pp. 3-10 ; E. Z. Nwezeh: « Loti’s exoticism », in Africa in French and german fiction, Ibadan, Cawton Press University of Ife Press, 1978. Amadou Dialo et Francis Gandon : « L’intérêt du RS pour le linguiste », in Carnets de l’exotisme spécial ‘‘Lectures de Loti’’, pp. 81-100. Kai Mikkonen : « Modernist Africa as an imaginary foil : PL’s Roman d’un spahi », colloque Changing scenes, Helsinki, 2002. Jean-Claude Abada Medjo : « Portraits de négresses : image de la femme de couleurs dans le Roman d’un spahi de PL », in L’Image de l’Afrique dans les littératures coloniales et post-coloniales, L’Harmattan, 2007. Chevrier, Jacques : « L’esprit fin de siècle dans quelques romans coloniaux des années 1880-1910. Le cas de l’Afrique noire », in Fins-de-siècle. Terme-évolution-révolution ?, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 1989, pp. 495-508. Léopold Sédar Senghor : RPL n°16, oct.-déc. 1983, p. 166; Jean Dutourd in RPL n°15, juil.-sept. 1983, p. 150. Banda Fall : « La caricature exotique de la gent féminine dans Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre et le Roman d’un spahi de PL », Les Carnets de l’exotisme, Nouvelle série n°1, 2000, pp. 212-234.

Rapports Loti, exotisme et colonialisme

Outre notre préface à Indochine – Un rêve d’Asie (Omnibus, 1995) et « Mourir aux colonies » (Sociétés et représentations n°6, juin 1998, pp. 37-45), les deux repris et revus dans Voyages en exotismes. Ailleurs, histoire et littérature (XIXe-XXè s.), Classiques Garnier, 2017, voir : Astier-Loutfi : Littérature et colonialisme : l’expansion coloniale vue dans la littérature romanesque française 1871-1914, Paris-La Haye, Mouton, 1971 ; H.-G. Hargreaves : The Colonial Experience in French fiction : a study of PL, Ernest Psichari and Pierre Mille, London, Macmillan, 1981 ; R. Maccagnani : « Esotismo-erotismo : PL, dalla maschera esotica alla sovranità coloniale », in Letteratura, esotismo, colonialismo, Bologne, Nuova Universale Cappelli, 1978, pp. 65-99 ; Pierre Mille : « Loti et l’exotisme », in Le Roman français, Firmin-Didot, 1930, pp. 84-91 ; R. Lefèvre : « PL, écrivain colonial ? », CPL n°11, février 1955, pp. 9-10 ; P. Trahard : « L’exotisme dans l’œuvre de PL », CPL n°50, déc. 1967, pp. 9-20 ; M. G. Lerner : « L’exotique et la personnalité de PL », in Prisme, op. cit. ; G. Ducrey : « PL, une quête trompeuse de l’altérité », Équinoxe (Suisse), n°3, printemps 1990, pp. 101-118. M. Delon : « Loti l’oriental », Magazine littéraire, mai 1991, pp. 46-49. Sharif Gemie: « Loti, orientalism and the French colonial experience”, Journal of European area studies, n°2, novembre 2000, pp. 149-165., A. Quella-Villéger : « Loti, lotisme, exotisme et exolotisme (Segalen et le syndrome Loti) », Carnets de l’exotisme, nouvelle série n°6, été 2006, pp. 71-85.

 

 

Amours ottomanes

 

Hatidjè

Au lendemain de la mort de PL, un article anonyme proclamait : « tout porte à penser que la véritable Aziyadé n’était pas musulmane, ni mariée à un Turc. Peut-être était-elle Arménienne ou Grecque » (L’Opinion, 15 juin 1923). On a souvent repris cet argument : « une demi-mondaine arménienne » (Auriant, rapportant Wilfried Scawen Blunt, en mai 1899, dans My diaries, 1919, p. 387), ou une « petite cocotte juive », etc. Louis Bertrand, ayant séjourné à Istanbul au temps des Désenchantées, s’est fait l’écho d’un tel procès : « On rappelait Aziyadé, pour contester la possibilité de l’aventure et la nationalité de l’héroïne. Ce ne pouvait être, assurait-on, ni une Turque, ni une musulmane. Tout au plus une Juive, ou une Arménienne, si toutefois le roman avait un fondement réel. Une intrigue galante de ce genre, surtout avec un chrétien, était déclarée impossible » (Revue des Deux Mondes, 1er juillet 1938). La deuxième hypothèse pour résoudre l’équation vraisemblance/impossibilité est la négation même de Hatidjè : non pas en faire une fiction, mais transformer la femme en homme, pas repris par exemple par Léautaud, dans son journal le 24 décembre 1926 : « Tout le monde sait l’histoire d’Aziyadé, de Loti. Quand Loti apporta le volume à Calmann, ce n’est pas un nom de femme qu’il avait pour titre. Les Calmann représentèrent à Loti le scandale que ce serait s’il ne changeait pas son « héros » en une héroïne. C’est alors seulement que Loti changea son personnage et en fit une femme. » (Journal littéraire, Mercure de France, t. V, 1958, pp. 295-296). Un tel soi-disant secret de Polichinel avait déjà été véhiculé par les Goncourt ou l’abbé Mugnier.

Les hommes et l’homosexualité sont présents dans Aziyadé, mais la femme exista bel et bien. André Grinneiser a réuni, dans La Vérité sur Aziyadé, tous les signes tangibles (sépulture, épitaphe des stèles, manuscrits connus, portraits, bague, etc.) et les arguments (à commencer par la clôture pas toujours si hermétique des harems) militant en faveur de l’authenticité de l’histoire vécue. Sur la vérité de Hatidjè, la lettre de Julien à Nelly Lieutier est très claire (18 juillet 1876 ; CPL n°55, juin 1970, p. 29). Voir aussi les précisions données in RPL n°3, juil-sept 1980, p. 57. À Istanbul, au cimetière de la porte de Topkapi, il ne reste plus rien de la dalle originelle, mais la tombe a été restaurée. En 1981, les deux stèles étaient encore en place, debout. Au demeurant, l’original est dans la maison de Rochefort, subtilisé par Loti le 8 mars 1904, remplacé alors par une copie, et emporté en France en mars 1905.

Analyse du roman

Outre les éditions d’Aziyadé par Bruno Vercier (1989) et Claude Martin (1991, qui y adjoint Fantôme d’Orient) et l’indispensable étude d’André Grinneiser op. cit., consulter A. Quella-Villéger, « Comment devient-on islamophile ? », in La Politique méditerranéenne de la France [...], L’Harmattan, 1992. La thèse de M.-P. de Saint-Léger est pour moitié consacrée à Aziyadé. Voir aussi N. Hacioğlu, « Le prénom : Aziyadé », RPL n°3, juil.-sept. 1980, pp. 55-57 ; F. Fiorentino : « Sogno esotico e racconto onirico : Aziyadé », Rivista di Letteratura moderne e comparate, Florence, janv.-mars 1983, pp. 25-48 ; I. L. Szyliowicz : « Exotisme et érotisme dans Aziyadé », RPL n°26, avril-juin 1986, pp. 41-45. Arzu Etensel Ildem : « La transformation de l’image de la femme turque dans les œuvres de P. Loti et de C. Farrère », Francofoni, Turquie, 13 (2001), pp. 255-270. Ahmed Laafifi : « L’espace oriental dans l’imaginaire de PL à travers la lecture d’Aziyadé », in Imaginaires de l’espace, espaces imaginaires, Faculté des lettres et sciences humaines de Casablanca, 1988 et « Quelques réflexions à propos de l’ambiguïté du narrateur dans le récit oriental d’Aziyadé de PL », Phares (Tripoli, Liban), novembre 1989. Vassiliki Lalagianni : « P. Loti, Stamboul et parcours intérieur », Francofoni, Turquie, 12 (2000), pp. 195-200. Jean-Marc Moura : « D’une écriture exotique de l’intimisme : sur Aziyadé de Pierre Loti », in Écriture de la personne. Mélanges offerts à Daniel Madélénat, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2003, pp. 141-152.

Loti dans l’Adriatique

Cf. notre édition Pardès de Pasquala Ivanovitch et autres pages monténégrines pour textes, sources et iconographie. Outre le DEA de Sophie Daniel, cf. Risto Lainovic : « PL et les Yougoslaves », RPL n°6, avril-juin 1981, pp. 131-135 ; « PL et le Monténégro », RPL n°28, oct.-déc. 1986, pp. 91-93 ; Mihailo Pavlovic : « PL et les Yougoslaves », RPL n°9, janv-mars 1982, pp. 5-8. Ivo Hergesic : « L’amour de PL et de la bergère bockesienne Pasquala Ivanovitch », Vjesnik u srijedu, Zagreb, 22 oct. 1952 (en serbo-croate).

 

Naissance d’un écrivain

Les débuts

Cf. lettre publiée par Jean-Bernard dans sa « Lettre parisienne » de La Tribune, Lausanne, 26 oct. 1912. Le Supplément, Paris, du 26 sept. 1912 donne une autre version, toujours à l’avantage de J. Adam : c’est son ami l’amiral Brière de l’Isle qui lui aurait confié en 1879 le mss du Mariage de Loti, qu’elle remit à son secrétaire qui le trouva sans intérêt. Le lisant malgré tout, elle découvrit un « chef d'œuvre » qu’elle s’empressa de publier dans La Nouvelle Revue. Nulle mention de Calmann-Lévy ; ainsi refait-on l’histoire ! Sur le rôle des amis de Julien Viaud dans la publication d’Aziyadé, voir B. Vercier, éd. critique du roman ; N. Serban, p. 243, qui penche pour la thèse Jousselin et affirme que « l’éditeur n’a imposé aucun changement à l’auteur », ce qui est inexact ; Le Targat qui ne parle que de V. Lempérière, pp. 40-44 (sur la dédicace à Sarah Bernhardt, voir pp. 72-73). Sur le rôle de Nelly Lieutier et d’une amie à elle, voir CPL n°52, déc. 68, pp. 23-24. Enfin : « Un collaborateur de Pierre Loti : L. Jousselin », par F. Laplaud, Revue maritime, pp. 103-112

Juliette Adam

Outre la thèse de Saad Morcos, Juliette Adam (Le Caire, éd. Dar Al-Maaref, 1961), et Anne Hogenhuis-Seliverstoff, Juliette Adam l’instigatrice (L’Harmattan, 2001), voir le volume Et c’est moi, Juliette ! Madame Adam 1836-1936 (Gif-sur-Yvette, SAGA, 1988), qui contient notamment notre étude « PL, une amitié littéraire et politique à l’épreuve », pp. 61-66.

Analyse générale de l’œuvre

Documentation pléthorique : se reporter à la bibliographie critique générale, à notre inventaire des thèses et travaux universitaires, etc. Les héros de P. Loti ont fait l’objet de diverses analyses, dont « Loti et les humbles » par Dr Marchand, in En relisant Loti, op. cit. ; « PL si oamenii sipli » (en roumain, avec résumé en français : « PL et les gens simples ») par Ion Braescu, Revista de Filologie romanica si Germanica, Bucarest, 1960 n°2, pp. 265-282. R. Lainovic : « Le héros fatal dans l’œuvre de PL », Facta Universitatis, université de Nis (Yougoslavie) n°2, 1995, pp. 116-126.

 

L’Indochine en guerre

 

Propos d’exil est le titre sous lequel Loti a réuni des pages, dispersées et réécrites, de son journal intime tenu en Annam d’août à décembre 1883, reprises sous le volume collectif éponyme, 1887.

Marguerite Duras eut le tort de ne retenir que l’image d’un PL colonialiste, une héroïne d’Un barrage contre le Pacifique partant pour l’Indochine « victime [...] des ténébreuses lectures de PL ». Le récit des combats de 1883 est souvent cité en tant que document puissant et saisissant, par exemple dans Histoire-magazine, février 1883 (« étonnant de réalisme et d’intensité »), ou Gulliver, janvier-mars 1991. On y adjoint souvent, curieusement, son contraire, la gravure n°159 de l’imagerie d’Épinal Pellerin (« La prise de Hué », titre d’ailleurs inexact) qu’Olivier Pagès a comparée avec une œuvre plus tardive, en 1935, du peintre Charles Lapicque (Presse d’Armor, 28 janvier 1995). Sylvain Venayre : Une guerre au loin. Annam, 1883, Les Belles Lettres, 2016, 168 p. Ch. et Sh. Zheng : « la guerre franco-chinoise et Taïwan vus par PL », Outre-Mers, 2005, n°348-349, pp. 239-254.

Lafcadio Hearn et les écrits indochinois de Loti

Hearn publia dans le New Orleans Times-Democrat une traduction abrégée du récit de Loti : « The Massacre of the Annamites », le 4 novembre 1883, ainsi que « Fragments from my diary », le 28 décembre 1884, traduit d’après le journal intime de Loti (« translated from the original manuscript »). Ce sont les pages datées mai-juillet 1883, alors inédites – ce qui intrigua beaucoup N. Serban (pp. 79-82) qui les republia en appendice III de sa biographie (pp. 309-322). Ces deux traductions, ainsi que 22 autres, ont été reprises in Stories from Pierre Loti (Tokyo, Hokuseido Press, 1933, 241 p.) avec une préface d’Albert Mordell. Cf. notre étude : « Lafcadio Hearn, traducteur et admirateur de PL », prépublié in Lafcadio Hearn in international perspectives, Université de Tokyo, 2004, pp. 89-115, repris dans Voyages en exotismes. Ailleurs, histoire et littérature (XIXe-XXè s.), Classiques Garnier, 2017. Cf. aussi Jonathan Cott : La Vie de Lafcadio Hearn, Mercure de France, 1993 ; Bernadette Lemoine : Exotisme spirituel et esthétique dans la vie et l’œuvre de Lafcadio Hearn, Didier Erudition, 1988 ; S. Funaoka : « L. Hearn en France » (en japonais), Bull. of Foreign Language center, université de Tokaï, Tokyo, 1984, n°15, pp. 51-65. Cf. également in Sukehiro Hirakawa: Japan in comparative perspective, university of Tokyo Press, et Modernizing Japan in comparative perspective, Tokyo University, 1987.

 

Best-seller breton

Le manuscrit de Pêcheur d’Islande, vendu à Drouot en 1964, n’est pas, aujourd’hui, localisé. La Presse d’Armor (21 sept. 1996) se fit l’écho d’un manuscrit exposé à Paimpol, mais c’était une simple copie aucunement de la main de l’auteur et d’une des versions expurgées du roman. Celui de Mon frère Yves, vendu avec ses brouillons en novembre 1935 (Vente Barthou, n°s 1068 et 1069) n’est pas localisé non plus.

Analyse des romans bretons de Loti

Outre notre récente réédition critique de Pêcheur d’Islande, illustrée de photos inédites et gravures d’Edmond Rudaux, avec une importante synthèse critique (Bleu autour, 2015 ; 2e éd. revue et corrigée, 2018) et l’ouvrage essentiel de François Chappé (L’Épopée islandaise – 1880-1914, Paimpol, la République et la mer (Thonon, L’Albaron, 1990 [épuisé] ; réédition Editions de Kerninon, 2016) après les rééditions de poche critiques très complémentaires de Jacques Dupont (1988) et Alain Buisine (1988), la bibliographie est fort étoffée sur ce sujet, qui vient parachever le travail analytique remarquable de Mgr Kerlévéo, et les utiles apports médicaux de J.-L. Avril et M. Quéméré dans Pêcheurs d’Islande (Rennes, Ouest-France, 1984). Signalons Jean Balcou : « La vision bretonne de Loti », RPL n°31, juil-sept. 1987, pp. 153-164 ; Josette Gilberton : « Sur les pas de Loti en Bretagne », colloque Paimpol, pp. 89-96 (qui reprend les conclusions de son mémoire de maîtrise, 1969,  en particulier pour les séjours brestois) ; Daniel Hervé : « Non, Loti n’écrivit pas Pêcheur d’Islande à Pors-Even », RPL n°2, avril-juin 1982, pp. 41-42 ; le n° ‘‘Centenaire de Pêcheur d’Islande’’ de la RPL n°27, juil-sept. 1986 (contributions de J.-E. Morin [D. Hervé], P.-J. Hélias, F. Chappé, Max Querrien et H. Scepi) ; A. Quella-Villéger : « PL et l’Islande » ; RPL n°36, oct.-déc. 1988, pp. 73-76. Berrong, Richard M. : « Pêcheur d’Islande et Eugénie Grandet : comment Loti se servit d’un classique de la littérature française pour parler à ses lecteurs avisés », Bulletin de l’Association internationale des amis de P. Loti, n°18, juin 2008, pp. 8-13. Francis Lacoste : « L’ambiguïté de la pseudo-biographie chez Loti » [Mon frère Yves], in La Création biographique (sous la dir. de Marta Dvorak), Presses universitaires de Rennes, 1997, pp. 179-186.

 

Mousmés et japoneries

 

Ci-après : abréviation « MC » pour Madame Chrysanthème.

Le manuscrit de Madame Chrysanthème (vente Barthou, 5 nov. 1935), n’est pas localisé et l’abondante bibliographie est souvent peu récente (A. Quella-Villéger, 1996 et B. Vercier, 1990). Les travaux de Suetoshi Funaoka ont été repris en volume en 1988 dans PL et l’Extrême-Orient, sauf « Les itinéraires de PL en Extrême-Orient », RPL n°18, avril-mai 1984, pp. 31-34, et « Le témoignage de PL sur le Japon », in Prisme 1980-81, pp. 21-27. Cf. notre article « Nagasaki, sur les traces de PL », Bull. Association internationale des amis de PL, n°40, 2019.

Le Japon de PL (hors-série de la Revue Pierre Loti, 1988), contient : Introduction, par H. Cornevin ; la représentation littéraire du Japon dans MC », par G. Siary ; « Qui était Mme Chrysanthème ? » par S. Funaoka ; « Loti photographié par Uyeno », par D. Hervé ; « Le souvenir de PL au Japon », par A. Quella-Villéger ; « La pagode japonaise de la maison de PL à Rochefort », par M.-P. Bault ; « R. Akutagawa et PL », par S. Funaoka et « MC au théâtre », par J. Legrand.

F.A. Gwatkin : « PL and Japan », Asian review, Londres, juillet 1963, pp. 164-178 ; Tôru Haga : « PL et le Japon : un essai d’apologie », Études de langue et littérature françaises, Tokyo, n°1, 1962, pp. 74-83 ; R. Kawanishi : « Les vestiges historiques de PL à Nagasaki », Bull. de la Soc. d’Études japonaises du Japon, 1959, pp. 140-148 et « Les impressions du Japon racontées par PL », ibid., sd, pp. 29-43 ; K. Nishimoto : extraits de sa thèse de doctorat Le Japon chez PL dans « Loti en face du Japon », Revue de l’Université Laval, Québec (Canada), déc. 1961, pp. 337-350, janv. 1962, pp. 433-448, et fév. 1962, pp. 545-563 ; André Moulis : « PL au Japon », CPL n° 24, sept. 1958, pp. 8-12, et 25, déc. 1958, pp. 23-27 ; Cécile Sakai : « MC ou le portrait-potiche », Traverses, nov. 1986, n°38-39, pp. 246-251 ; Jacques Darchen : « Les couleurs du temps–Avec PL au Japon » [aspects météorologiques], Cols bleus, 4 mars 1989, pp. 11-15 ; Irma d’Auria : « Les contradictions du Japon dans l’expérience de Loti », Paimpol, pp. 111-121 ; Bernard Gallina : « Analyse stylistique d’un chapitre de MC », Filologia moderna, Pise (Italie), 1985, pp. 197-209 ; Suzanne Lafont : « Le Japon de PL ou les impasses de la représentation », Recherches et travaux, université de Grenoble III-Lettres, n°43, pp. 125-141 ; Ornella Migliaccio : « Il Giappone e MC », Annali Istituto universitario Orientale, Napoli (Italie), n°1, 1991, pp. 239-249 ; Damien Zanone, « Bretagne et Japon aux antipodes, les deux moments d’un même roman d’amour pour Yves : lecture de Mon frère Yves et MC », Paimpol, pp. 97-110 ; T. Naito : « PL, entre la japonerie et le péril jaune », Carnets de l’exotisme, Poitiers, n° 15-16, 1995, pp. 93-98.

Jean-Pierre Montier, auteur de Pierre Loti et le Japon (Rennes, Edilarge, 2012) a publié « Traces et restes du Japon, ou le grenier de Pierre Loti », Contemporary French & Francophone Studies (Abigdon,Taylor & Francis, 2014, pp. 428-437) ; « Le “jeu de la poupée” japonaise de Pierre Loti », in F(r)ictions modernistes, du masculin au féminin, Rennes, PUR, 2016, pp. 169-186. Fumihiko Endo : « La vision d’un Japon ‘‘saugrenu’’ chez Pierre Loti », in Les Mondes d’un écrivain-voyageur : Pierre Loti (1850-1923), Lille, Revue des Sciences humaines, 2013, pp. 39-49 ; Peter James Turberfield : « Madame Chrysanthème and Pierre Loti's Japan », Bulletin of the Faculty of the Humanities, Seikei University, Tokyo n°33, 1998, pp. 81-98 ; Dany Savelli : « L’exotisme impossible (de Pierre Loti, de l’image du Japon et de l’autocensure dans Pierres et racines de Boris Pil’njak) », Slavica occitania, Toulouse, vol. 22, 2006, pp. 493-514 ; Bernadette Lmoine : “Le Japon à la manière de PL”, in Le Vase de béryl Études sur le Japon et la Chine, Arles, Picquier, 1997, pp. 203-212 ; LEMOINE, Bernadette: “Regards et discours sur le Japon, de P. Loti à Lafcadio Hearn”, in Regards et discours européens sur le Japon et l’Inde au XIXe s., Limoges, PULIM, 2000, pp. 43-58. Bruno de Perthuis : « L’influence des romans de Pierre Loti à travers les représentations du Japon dans la caricature de la Belle Époque », in Cahiers Daumier, n°3, automne 2008, pp. 43-53. Sur MC et Madame Butterfly : cf. CPL n°16 pp. 30-31 (A. Moulis); Henri Borgeaud : « L’œuvre de PL et les musiciens », Revue maritime 1950, pp. 133-141 ; J. Legrand, art. cit. in Le Japon de PL.

Japoneries d’automne et La Troisième Jeunesse de Mme Prune

De nombreux manuscrits de ce volume faisaient partie de la vente Barthou 1935. Outre la postface de S. Funaoka à la réédition Kailash, 1998, signalons S. Lafont : « Images du Japon dans Japoneries d’automne de PL », Les Carnets de l’exotisme, n°15-16, 1995, pp. 55-59 (ainsi que la thèse de la même auteure). Petrovsky, Barbara : « L’espace merveilleux des contes dans ‘‘Japoneries d’automne’’ », Bulletin de l’Association internationale des amis de P. Loti, n°20, juin 2009, 17-20 [du même auteur, ibid, n°16 : « Le Japon de Pierre Loti – La mise en cadre d’un cliché »] ; A. Quella-Villéger : « Le roman et l’histoire immédiate : La Troisième Jeunesse de Mme Prune de P. Loti et La Bataille de C. Farrère », Carnets de l’exotisme, nouvelle série n°5, 2005, pp. 203-219, repris et revu dans Voyages en exotismes. Ailleurs, histoire et littérature (XIXe-XXe s.), Classiques Garnier, 2017.

 

Le passé pour fête

 

La maison de Loti à Rochefort

Voir bibliographie générale et :

Bann, Stephen: « A Nomadic investment in history Pierre Loti’s House at Rochefort-sur-mer », in Hendrix, Harald, Writers Houses and the making of Memory, Routledge, Taylor and Francis Group, New York, 2008, pp. 106-219 ; Camus, Renaud : « 141, rue Pierre-Loti, à Rochefort, Charente-Maritime. Pierre Loti », Demeures de l’esprit en France, I – Sud-Ouest, Fayard, 2008, pp. 10-23 ; Dettloff, Andreas : À l’artiste polynésien inconnu, catalogue d’exposition, 2009. Bizoirre, Mélisande : Les Acquisitions de carreaux qajars dans les collections publiques françaises, mémoire de recherche, Ecole du Louvre (sous la dir. Mme S. Makariou), 2008 (maison de PL, pp. 11, 23, 29, 32, 70, 79-80, 107, 139) ; Vincent, Charles « Rochefort–Le Musée d’Art et d’Histoire, tout un monde à explorer », Charente-Maritime Magazine, n°13, 2008, pp. 46-47.

A. Quella-Villéger : « La Maison de Pierre Loti, un autoportrait », Le Picton, n°192, novembre-décembre 2008, pp. 22-26 ; « Fixer dans la pierre le temps nomade : la Maison de Pierre Loti à Rochefort, palais des voyages devenu objet touristique », Actes de la journée Architectures, Saint-Malo, Assoc. Pour ainsi dire…, mars 2009, pp. 49-81 ; « Une fête médiévale chez Pierre Loti, le 12 avril 1888 », Bordeaux, Eidolon, actes du colloque « Le Moyen Age en jeu », décembre 2009, pp.

 

L’âme à moitié arabe

 

Au Maroc

            Au Maroc que publie L’Illustration dans ses numéros des 24, 31 août, 7, 14, 21, 28 sept., 5, 12, 19, 26 octobre 1889, avec des illustrations de Benjamin Constant et d’Aimé Morot. Le numéro du 19 octobre reproduit un dessin original de Loti. Dédié « À Monsieur J. Patenôtre, ministre de France au Maroc, hommage d’affectueuse reconnaissance, PL », à partir d’une édition de 1892, à la demande de l’intéressé. En plus des éditions critiques dans la foulée du centenaire d’Au Maroc, voir Voir Guy Dugas, « En marge de Au Maroc : PL devant Meknès, récit de voyage ou récit de rêve », RPL n°29, janv.-mars 1987, pp. 111-117 ; n° spécial ‘‘Au Maroc avec PL’’ des Carnets de l’exotisme, Poitiers, n°4, oct.-déc. 1990 : contributions de Denise Brahimi, Guy Dugas, Elwood Hartman, A. QuellaVilléger ; Cdt Rouch : « La météorologie dans Au Maroc de PL », Revue maritime n°149, mai 1932, pp. 645-655 ; R. Lebel : « PL et Gabriel Charmes au Maroc », Revue de la Méditerranée, 1958, pp. 503-509.

Loti et l’islam

            Sur les rapports Loti/islamité/arabité : outre nos chapitres « Comment devient-on islamophile ? » et « L’âme à moitié arabe » in La Politique méditerranéenne de la France, résumés dans notre communication «Exotisme, islam et politique : PL, du Maroc à l’Égypte », in Exotisme–Een droom van afstand (L’exotisme, un rêve de distance, Université d’Anvers, 1991, pp. 77-89) ;  voir « PL et l’islam », in R. Lefèvre, Vie inquiète, chap. XII ; et surtout les analyses de Guy Dugas : « Loti, le monde arabe et les Juifs », in colloque Paimpol, pp. 155-168 et du même : « PL face à l’islam », Olusum-Genèse, 1998, pp. 79-83. A. Quella-Villéger : “Une amitié algéroise : Loti et le photographe Jules Gervais-Courtellemont”, colloque Pierre Loti et l’Algérie, Rochefort, Association pour la Maison de PL, 2004.

La Mort de Philae

Kamel : « Loti et l’islam », Le Figaro, 25 septembre 1906. Pouvillon, cité par R. Lefèvre, En marge, p. 162. A. Brisson, Les Annales politiques et littéraires, 9 fév. 1890. Lettre de PL à Francis Charmes publiée in Revue de la Haute-Auvergne, oct.-déc. 1971, pp. 216-225. Paul Souday, « PL champion de l’islam », Les Livres du Temps, 1914

 

Je ne lis jamais !

 

Loti et l’Académie

Outre l’article de H.-P. Borgeaud : « L’élection de PL à l’Académie française », CPL n°18, déc. 1956, pp 7-9 ; voir l’analyse pertinente du discours par F. Lacoste, in colloque Paimpol, pp. 49-60. Jean-Yves Mollier : le chapitre « Pierre Loti et l’édition » in L’Argent et les lettres – Histoire du capitalisme d’édition 1880-1920 (Fayard, 1988, pp. 472-483).

Loti et ses contemporains

Voir J. F. Nivet : « O. Mirbeau : admirateur, zélateur et contempteur de Loti », RPL n°25, janv.-mars 1986, pp. 19-22 (ainsi qu’« Une lettre d’O. Mirbeau à PL », RPL n°36, oct.-déc. 1988, p.71). Ferdinand Bac : « Loti et Rodin, Bd des Invalides », in La Fin des “temps délicieux”, Hachette, 1935. Claude Mignot-Ogliastri : « Une amitié de PL : A. de Noailles », RPL n°28, oct.-déc. 1986, pp. 73-86 (voir aussi RPL n°31, p. 173). A. Moulis : « Francis Jammes, PL et l’Académie française », CPL n°65, juin 1975, pp. 23-31 (cf. G. Ganne, Tels que les voient leurs héritiers, Plon, 1972, pp. 249-250) ; R. Bourriau : « PL-Ludovic Halévy (1883-1907) », CPL nos 12 à 20 ; M.-F. Desbruères : « PL et l’œuvre poétique de R. de Montesquiou », CPL n°3, fév. 1953, pp. 21-28, et RPL n°4, oct.-déc. 1980, p. 88.

Loti et Anatole France : compte rendu d’A. France, Le Temps, 15 juin 1890 (sans doute écrit d’ailleurs par Mme Arman de Caillavet). La lettre de Loti à France que celui-ci cite dans son compte rendu du Livre de la Pitié et de la mort (L’Univers illustré, 8 août 1891) diffère légèrement de l’originale (cat. Jeanne, 1928, n°22, joint à la vente à l’exemplaire personnel d’A. France du Roman d’un enfant). Cf. J. Suffel : « A. France et PL », CPL n°4, mai 1953, pp. 29-31.

Loti lecteur

Pour les lectures d’enfance : cf. notamment P. Flottes et R. Léguillon. P. Defer : « Loti “découvre” Nietzsche », RPL n°6, oct.-déc. 1983, pp. 167-172.

Amitiés féminines

            O. Valence sur Mme M. R. (Marie Roberthie), CPL nos39 à 41, 52 et 53 ; Oirda (Mme Lee Childe), CPL nos42 à 51 ; Mme d’Abbadie, CPL nos 54 et 55. Voir aussi l’anonyme « CL n°44 », CPL n°19, pp.19-21. Agnès de Noblet a évoqué les liens PL-Mme Dieulafoy, RPL n°36, oct.-déc. 1988, pp. 65-69.

Autour de la Provence et de Matelot

Sur Matelot, cf. les analyses de Vercier et de Buisine. F. Gutton, PL dans ses escales toulonnaises (au sujet d’une ancienne plaque commémorative, cf. p.6) ; A. Moulis : « Dans l’amitié de PL et de Jean Aicard », CPL n°2, nov. 1952, pp. 21-28 ; M. Delplace : « PL et J. Aicard », CPL n°41, juin 1963, pp. 7-9.

 

Bonheurs basques

 

Publication préoriginale, La Revue de Paris, 15 décembre 1896, pp. 673-710 ; 1er janvier 1897, pp. 23-56 ; 15 janvier, pp. 279-304 ; 1er février, pp. 495-530 ; 15 février, pp. 759-783. En volume : Calmann-Lévy, 10 mars 1897, 351 p. Dédié « À Madame V. d’Abbadie, qui commença de m’initier au pays basque en l’automne de 1891. Hommage d’affectueux respect. Ascain (Basses Pyrénées). Novembre 1896 ».

Ramuntcho

C’est le seul roman dont le manuscrit soit localisé (BNF, cote NAF 18188, acquis le 7 décembre 1980 à la Vente Loti de Rochefort et consultable en ligne sur Gallica). Une copie fac-similée (33 x 21 cm) existe dans le fonds Loti à la médiathèque de Rochefort. Pour la petite histoire, Loti faillit d’ailleurs le perdre dans l’incendie de la préfecture maritime de Rochefort, en mars 1895, où il était enfermé dans le tiroir d’une table, alors même que Loti était allé passer quelques jours au Pays basque. Une version tardive, mais non définitive, fut par ailleurs étudiée par P. Flottes : « Sur un manuscrit de Ramuntcho », Revue d’histoire littéraire de la France, 1935, pp. 105-116. Avec Bruno Vercier, nous avons réédité l’édition « définitive » (celle de 1903, remaniée par Loti pour le tome 8 des “Œuvres complètes”) pour le volume Ramuntcho et autres récits du Pays basque (Geste Éditions, mars 2017) qui contient un ensemble d’études et de bibliographies.

Analyse du roman

A. Moulis (Genèse de “Ramuntcho” (pages inédites du journal intimes), Toulouse, 1965, 32 p., extrait des Annales de la faculté des lettres et des sciences humaines de Toulouse, Littérature, XII, novembre 1965, et « P. Loti au pays basque », CPL, n°34, septembre 1961, pp. 9-11) et de Raymonde Lefèvre (« La vérité dans Ramuntcho », in En marge, pp. 239-252.) ainsi que le n° 34 des CPL spécial ‘‘Pays basque’’, sept. 1961, voir Leonard Bloom : « Ramuntcho : PL’s valedictory to youth and faith », Journal of Basque studies, Indiana, été 1982, pp. 35-45 ; Luis de Iturribarria : « Los Vascos en la literatura de PL », Buletin del Istituto americano de Estudios vascos, Buenos-Aires (Argentine), n°43, oct.-déc. 1960, pp. 174-177 et n°61, janv.-mars 1961, pp. 12-17 ; Bernard Mouralis : « Ramuntcho de P. Loti ou le roman d’un pays », in Le Sud du nord. Présence et usages du sud chez Racine, Mallarmé, Daudet et Loti, Honoré Champion, 2015, pp. 137-171. Berrong, Richard M. « Pierre Loti's response to Maurice Barrès and France's growing nationalist movement : Ramuntcho », Modern & Contemporary France, Oxford (R.U.), 2009, pp. 35-50.

Loti et le Pays basque

            Barthou, Louis : « PL et le Pays basque », Les Annales, 15 septembre 1930. [Discours prononcé à Hendaye, le 7 septembre 1930, lors de la pose de la plaque sur la maison de Loti] ; Bault, Marie-Pascale : « PL à Hendaye », Le Festin, Bordeaux, 1991 ; R. Ritter : « PL et le Pays basque », L’Illustration, 6 sept. 1930 ; Vincent Detharré: « PL à Hendaye », Nouvelles littéraires, 27 juillet 1929 ; H. B. [H. Borgeaud] : « En Pays basque », CPL n°6, nov. 1953, pp. 10-11 ; Duhourcau, François : « P. Loti, chantre de l’Euskal-Herria », in Images de P. Loti, La Rochelle, Éditions d’art Ramuntcho, 1935, pp. 81-117 [la seconde partie reprend la préface au recueil de Loti Pays basque, paru en 1930] ; Leizaola, Aitizpea : « Le Pays basque au regard des autres. De Ramuntcho à Guggenheim », in Ethnologie française, 2002, pp. 429-438.

La famille Gainza

Roger Tessier : « La famille basque de PL à Rochefort, de 1894 à 1926 », Roccafortis n°15, janv. 1995, pp. 307-310 et n°16, sept. 1995, pp. 370-372. Pomaré, Yves : « Lettres [de Crucita Gainza] à mon ami Loti », Le Festin, printemps 2016, pp. 68-71. Cf. Notre édition de Ramuntcho et autres récits du Pays basque.

 

Athée et désespéré de l’être

 

Loti et la foi

Outre la thèse de Thierry Chifflot, cf. P. Trahard : « PL et le sentiment religieux », CPL n°49, juin 1967, pp. 22-29 ; R. Lainovic : « Les incertitudes spirituelles de Loti» (en français), Zbornik Radova, Nis (Yougoslavie), 1983, pp. 83-92 ; J. Boulet : « Jésus selon PL », Foi et vie, sept. 1979, pp. 51-64 ; R. Léguillon : « PL et la représentation du sacré », CPL n°70, déc. 1977, pp. 18-23 et n°71, juin 1978, pp. 10-15. Judith Renaudin : commentaire de Guy Dugas, in PL et son pays natal, 1998.

Voyage en Terre sainte et Jérusalem

Voir carte itinéraire in Martin, p. 1536 ainsi que les photos publiées dans PL photographe.

A. Moulis : « Sur Jérusalem de PL : genèse, publication, sillage », CPL n°64, déc. 1974, pp. 30-43 ; S. Lafont, pp. 119-161 ; Jean-R. Michot : « Le Désert : l’expédition de PL au Sinaï et la presse égyptienne (1894) », Les Lettres romanes, Louvain, 1990, n°1-2, pp. 27-45 ; F. Boulesteix : « Vie entre terre et Ciel – Une “tramatisation” de l’espace vers une “mise en texte” de soi ; les instances spéculaires dans Le Désert de PL », Bull. de l’Université Hankuk des études étrangères, Séoul, 1996, pp. 545-573. R. Stanley : « Le doute ne peut vaincre la foi : Flaubert et Loti à Jérusalem », RPL, n°25, janv-mars 1986, pp. 9-18. S. Meitinger : « Trois proses du désert, PL, A. Memmi, JMG Le Clézio », in Le Discours et ses sites, La Réunion, 1995, pp. 191-204 ; R. Jouanny : « Inquiétude nationale : Loti et Chevrillon, voyageurs “fin de siècle” », in Miroir de l’altérité et voyages au Proche-Orient, Slatkine, 1991, pp. 269-280 ; Jean-François Fournel : « Sur les pas de Pierre Loti : pèlerinage d’un incroyant en Terre sainte », La Croix, du 17 au 22 août 2008. Rachel Bouvet : « Laissez-passer pour Le Désert de Loti : de la relecture aux frontières de l’altérité et de l'illisible », Études françaises, Presses de l'Université de Montréal, 2004, no1, pp. 149-168.

Au sujet de l’antisémitisme de PL

De P. Flottes à E. Trabelsi, les exégètes de PL ont généralement relevé l’antisémitisme de l’écrivain (seul P. Briquet estima que « Loti se trouve à l’aise dans le monde juif », p. 299). Cf. Guy Dugas : « Loti, le monde arabe et les Juifs », colloque Paimpol Loti en son temps, pp. 155-168.

 

La maison des « ailleurs »

 

La bibliographie sur la maison de PL à Rochefort est abondante, longtemps largement constituée de textes journalistiques et touristiques (souvent intéressants pour leur belle iconographie, comme Le Figaro-Magazine du 16 février 1991 ou Grands reportages n°120, janvier 1992). Depuis une quinzaine d’années, elle s’est nourrie d’études fouillées ayant permis une “relecture” scientifique de cet édifice. La RPL n°8, oct.-déc. 1981, en a donné une première liste détaillée.

Outre les travaux universitaires de Claire Giraud-Héraud et de Thierry Liot, citons Bruno Gaudichon : « La maison de PL à Rochefort-sur-Mer : un témoignage essentiel pour l’histoire du goût dans la seconde moitié du XIXe s. », Le Picton, Poitiers, n°37, janv.-fév. 1983, pp. 30-37 et « La Maison de PL à Rochefort – Le livre du goût “fin-de-siècle” », Monuments historiques, n°156, avril-mai 1988, pp. 81-96 ; Marie-Pascale Prévost-Bault : « Les jardins d’un écrivain-fleur : PL », Carnets de l’exotisme, n°13, 1994, pp. 99-101 ; Thierry Liot : « La maison d’Orient de PL », Vieilles maisons françaises, n°158, juin-juillet 1995, pp. 74-75 et « Le salon turc de la maison de Rochefort », Olusum/Genèse, pp. 111-114 ; Gaby Marcon : « La Maison de PL », Musées et Collections, automne 1998. À compléter par : Les Carnets de l’exotisme, spécial “Intérieur/Extérieur”, n°6, avril-juin 1991 (notamment Agnès de Noblet : « J’abriterai dans un sanctuaire d’Asie... » ; Pierre Lainé « PL, ou l’obsession de la maison ») ; A. Quella-Villéger : « Rochefort sur Bosphore », L’Actualité Poitou-Charentes, Poitiers, n°17, juin 1992, pp. 12-13, « La maison stèle d’un romancier exotique », ibid., n°21, juin 1993, pp. 28-31, « Chez PL », ibid., n° 33, été 1996, pp. 24-25.

            Sur les fêtes

Outre le D.E.A. de Hélène Lucas : L’Art de la fête chez Pierre Loti (2002) et le catalogue d’exposition de Marie-Pascale Prévost-Bault sur Le Dîner Louis XI de PL, voir Christian Pelletier : « PL : une ferveur lyrique en 1912 », in Ouest et romantismes, Angers, 1991, pp. 583-587 ; R. Guéneau et R. Bourriau : « PL pianiste, organiste, chanteur d’église et acteur lyrique », CPL n°32, mars 1961, pp. 13-17.

 

Une affaire peut en cacher une autre

 

Marine

            H. Marchand : « Une correspondance de Brazza-Loti », Afrique, n°262, avril-juin 1956 (repris in Problèmes et figures d’Outre-mer, Alger, 1958, pp. 95-102) ; A. Quella-Villéger : « Deux marins-écrivains face à la Marine française : PL et C. Farrère (1869-1919) », Guerres mondiales et conflits contemporains, PUF, n°172, 1993, pp. 153-160.

Affaires roumaines

            Pierre Loti – Carmen Sylva (Élisabeth de Roumanie) : Avec l’Exilée à Sinaia, Bucarest, Venise. Textes croisés présentés par A. Quella-Villéger, Préface de Gabriel Badea-Päun. Le Carrelet Éditions, septembre 2016, 252 p. Traduction en roumain, Vremea, Bucarest, 2016.

Affaires espagnoles

A. Quella-Villéger : « PL et l'Espagne », Alfinge, n°3, 1985, Université de Cordoue, décembre 1985, pp. 197-207.

Affaire Dreyfus [cf. antisémitisme]

« Deux amis dreyfusards de Zola : Paul Brulat et Louis de Robert », Les Cahiers naturalistes, n°72, spécial « Centenaire de J’accuse », 1998, pp. 185-196.

 

Orients : guerre et paix

           

Inde

La carte donnée par C. Martin (Bouquins Voyages, p. 1531), est inexacte : l’itinéraire indien cartographié ne correspond pas au véritable, que l’on peut suivre grâce au journal intime et à celui accompagnant mon article « Sur les routes de l’Inde en quête de Dieu », Notre histoire, juil.-août 1988, pp. 6-11. Comme il y a des Notes prises en Perse, il y eut des Notes prises en Inde : certains extraits en sont conservés dans les papiers Pierre-Loti-Viaud et constituent manifestement une version première de ce qui donna L’Inde (sans les Anglais). On relève des amorces de chapitres (« I. Arrivée sur la grande terre », 20 décembre ; « II. La charrette indienne », 21-22-23 décembre). L’édition Christian Pirot 1989 donnait en annexe, pp. 400-409, des extraits intitulés « Seringham » ; « Préparatifs de procession » ; « Bûchers de cadavres au bord du Gange » et en annexes sept lettres de Delphine Menant à Loti, pp. 387-394 ; cinq lettres d’Annie Besant, pp. 395-397 ; deux lettres du maharajah de Travancore, pp. 398-399 ; un « Mémorandum sur la route » par G. T. Mackensie (daté 30 décembre 1899), pp. 410-412.

Voir notamment A. Grisay : « L’India di Guido Gozzano e quella di PL », Rassegna della Letteratura italiana, Florence, sept.-déc. 1967, pp. 427-437 ; M. Guglielminetti : « Gozzano trascrive Loti », Mélanges à la mémoire de Franco Simone, Slatkine, 1984, pp. 619-640 ; Carpanin-Marimoutou, Jean-Claude : « PL, de l’Inde frelatée à l’Inde reportée », in M. Boucharenc et J. Deluch : Littérature et reportage, Limoges, PULIM, 2001, pp. 117-137 ; Chalaye, Gérard : « Bénarès exotérique, Jérusalem tragique : l’Orient mystique de PL », in L’Usage de l’Inde dans les littératures française et européenne, XVIIIe-XIXe s., Kailash/SIELEC, 2006, pp. 243-260 ; Léon Daudet : « Un visionnaire du réel », Le Gaulois, 7 avril 1903, repris in La France en alarme, Flammarion, pp. 328-333 ; Arundhati Virmani : « Roman de voyage, récit de voyage : L'Inde de Jules Verne, de PL et d'Edward M. Forster » in À la recherche du meilleur des mondes : littérature et sciences sociales (L'Harmattan, 2006) ; Tagirem Gallego García : « Les voyages d’Edward Morgan Forster et PL : des regards anglais et français sur l’Inde », Anales de Filologia Francesca, 2016, 49 ; Margaret Topping: « This is not a photo opportunity : verbal/visual struggle in Francophone travel narratives », Journal of Romance Studies, printemps 2013, pp. 65-92.

            Vers Ispahan

Le manuscrit des Notes prises en Perse est à la BNF (NAF 14881). Ce carnet de route, déposé au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France (NAF 14881, 163 ff., 220 x 190 mm, relié maroquin rouge Marius Michel, achat au moment de la Vente Barthou, le 4 mars 1936, dont il constituait le n°1718) avait été donné par l’écrivain au ministre Louis Barthou, daté « Rochefort, juillet 1917, la 3e année de la Grande Guerre, pendant un de mes congés du front ». Loti a-t-il tenu un Journal pendant son voyage ? Si c’est le cas, il n’en reste aucune trace ; il faut donc considérer ce manuscrit de la Bibliothèque nationale de France comme la seule matrice en ayant tenu lieu.

Voir P. Trahard : « Ispahan vu par PL », CPL n°68, déc 1976, pp. 16-20 ; A. Quella-Villéger : « Le voyage de PL en Perse (17 avril-7 juin 1900) », RPL n°32, oct.-déc. 1987, pp. 178-186. Mohammad-Javad Kamali : « Une étude sur l’image de l’Iran et des Iraniens chez P. Loti », 1ère partie), Bull. Assoc. Internat. Amis de PL, n°25, décembre 2011.

            Chine

À propos des séjours chinois, il faut compléter le recours au journal intime par les « papiers de service et Journal de bord du Redoutable (1900-1902) », partiellement publiés autrefois par Louis Barthou dans « PL à bord du Redoutable (notes inédites) », Revue de France, 1er janvier 1932, pp. 35-46). Barthou décrit lui-même ces 23 pages de manuscrits, non localisés aujourd’hui, une liasse composée de trois pièces : une relative « à la tactique, aux signaux de jour, aux formations, aux trompes d’incendie, aux canons. Des petits dessins, des schémas, des chiffres » ; une deuxième composée de cinq pages « sur les états, et plus particulièrement sur les relations des consuls avec les autorités maritimes, sur les mers et fleuves, sur les bâtiments de guerre, sur les abordages » ; enfin le « journal de bord » proprement dit, qui va du 24 septembre au 9 octobre 1900 (ce qui correspond aux premières trente pages des Derniers jours de Pékin) et contient des propos plus politiques que ceux repris dans le livre (ce n’est pas marginal : quand le Journal intime comporte cinq lignes au 24 septembre, le journal de bord occupe une page entière, et même six pages au 3 octobre quand le Journal n’en fait qu’une).

Rééditions modernes des Derniers jours de Pékin, avec une excellente préface par Olivier Cosson (« Loti soldat »), Petite Bibliothèque Payot, 2014. Idem, précédé de « La ville en flamme » par Stephen Pichon et de « La défense de la légation de France » par Eugène Darcy, suivi de « Journal d’un bourgeois de Pékin », Julliard, 1991, avec préface de Francis Lacassin : « Kung-Fu contre Superman ou les 55 (avant-derniers) jours de Pékin ». Éviter l’édition Balland, 1985 (avant-propos Marc Menonville), dont le texte est tronqué. Thèse de Weiwei Xiang : Les Derniers jours de Pékin de PL : la Chine réelle et la Chine imaginaire ; S. Funaoka dans PL et l’Extrême-Orient ; Stanley : « La cité interdite de Pékin dans les œuvres de Loti et de Segalen », Carnets de l’exotisme, Poitiers, n°21, 1998 ; Claude-Michel Cluny : « Loti et le secret chinois », L’Express, 19-25 avril 1985.

            Corée

L’excursion en Corée Le chapitre XL de La Troisième jeunesse de Madame Prune, paru en volume en mars 1905, concerne les journées passées à Séoul. Il a été prépublié dans Le Figaro des 10 mai et 1er juin 1903, sous le titre « A Séoul ». Pas de réédition moderne séparée. Outre S. Funaoka dans PL et l’Extrême-Orient, cf. André Fabre : « PL en Corée », Culture coréenne, n°17, avril 1989, pp. 16-21 ; Frédéric Boulesteix : « Quelques images de Séoul dans les récits des voyageurs français au début du XXe s. », Revue de Corée, Séoul, été 1987, pp. 60-74 et « PL et le royaume ermite », colloque Paimpol, pp. 133-141, développé in « Motifs, thèmes et images de Corée dans le récit lotien », Hankuk Journal University of Foreign Studies, Séoul, 1994, pp. 509-529.

            Angkor

Un pèlerin d’Angkor, prépublié dans L’Illustration en décembre 1911/janvier 1912, a paru en volume en février 1912. Le fac-similé intégral du journal intime tenu à Angkor a été publié en annexe de l’édition réalisée par La Nompareille, en 1989. A. Quella-Villéger : « Émile Vedel à Angkor : du pèlerinage exotique à la controverse coloniale », in Récits du dernier siècle des voyages, Presses universitaires de la Sorbonne, 2005, pp. 63-73, repris et revu dans Voyages en exotismes. Ailleurs, histoire et littérature (XIXe-XXè s.), Classiques Garnier, 2017.

Au secours des ‘‘Désenchantées’’

 

Le roman

Calmann-Lévy, juillet 1906. Prépublié dans la Revue des Deux Mondes du 15 mars au 1er juin 1906. Réédition préfacée par Bruno Vercier et A. Quella-Villéger, Actes Sud/Babel. Réédition critique établie par Jacqueline Nipi-Robin, Presses universitaires de Rennes, 2010 et sa thèse : L’Autofiction dans les récits du cycle turc de P. Loti, 2006.

L’évasion des « désenchantées »

Pour toutes précisions bibliographiques et analyses, notre ouvrage : Évadées du harem. Affaire d’État et féminisme à Constantinople (1906), Actes Sud/Babel n°1308, 2015. Roujon, H. : « À deux dames turques », Le Figaro, 22 février 1906. Ternar, Y. : The Book and the veil – Escape from an Istanbul harem, Québec, Vehicule Press, 1994, 180 p. [issu d’une thèse d’anthropologie, Univ. Mc Gill, 1989, sur les rapports entre féminisme et ethnographie et les représentations littéraires de l’Orient].

Loti et la Turquie

Cillière, A. : « Souvenirs sur Pierre Loti », La Revue de France, 1er et 15 janvier, 15 février 1934 ; Flottes, P. : « Le roman turc de P. Loti », La Vie des peuples, 25 juillet 1920. Hacioğlu, N. : La Turquie vue par P. Loti, thèse, 1978 ; nos articles : « Exotisme et politique : Istanbul, de PL à C. Farrère », colloque L’Exotisme, université de la Réunion, Didier-Erudition, 1988, pp. 123-134 ; « Istanbul, le regard de PL », Olusum-Genèse, op. cit., pp. 31-39 ; N. Gürsel : « La ville d’Istanbul dans l’œuvre de PL », Olusum-Genèse, op.cit., pp. 40-46. Nazim Hikmet : « Orient-Occident-PL », in Anthologie poétique, Temps actuels, 1982 ; Tevfik Fikret : « Les étrangers et notre langue » et « Aziyadé », in Essai de langue et de littérature, TDK n°534, Ankara, 1987.

Henri de Régnier a repris et augmenté ses souvenirs de « Devant Stamboul » (Excelsior, 5 fév. 1921) dans Proses datées, 1925, et de « Stamboul au temps de Loti » (Revue des Deux Mondes, 15 juin 1926, repris dans Vues, Éd. du Divan, 1926) dans « Avec Loti au pays d’Aziyadé » (Annales, 15 juin 1931), reproduit in Escales en Méditerranée, Flammarion, 1931. H. de Régnier préfaça les romans complets illustrés de Loti aux éditions Lafitte (tome I, 1923, pp. 5-12), où il évoque également ce séjour (préface d’abord parue dans Le Figaro du 24 oct. 1923 : « Souvenirs sur PL »). Gérard d’Houville évoque ce séjour dans Opinions candides, Cité des Livres, 1926 (qui reproduit l’article « Adieu, Loti », Revue de Paris, 1er juin 1923). Voir aussi A. Moulis : « Gérard d’Houville et Henri de Régnier au pays d’Aziyadé », CPL n°74, déc. 1979, pp. 23-26.

 

Les débuts d’un écrivain engagé

 

La pensée géopolitique de Loti n’a pas fait l’objet d’approches spécifiques, outre notre Politique méditerranéenne de la France (chapitre 3 : « Une certaine idée de l’Europe méditerranéenne » ; chapitre 4 sur la Question égyptienne ; des extraits de la correspondance inédite Kamel-Loti, pp. 207-212).

La Mort de Philae

Voir le Journal vol. 5 et l’édition établie par J.-R. Michot et A. Quella-Villéger, Pardès, 1990 ; S. Lafont, op. cit. (notamment : Loti et le sphinx, pp. 298-310) ; J.-R. Michot : « Quand PL pleurait la mort du Caire », Solidarité-Orient, Bruxelles, 1989, pp. 29-32.

Loti et les Anglais

Charles Chassé : « Loti et les Anglais », Le Figaro, 13 nov. 1926 ; Michaël G. Lerner : « PL and England », French studies, juil. 1975, n°3, pp. 280-293 ; A.-D. Keneth : « Wilfried Scawen Blunt et PL », Les Cahiers de l’Ouest, juil-août 1957, pp. 39-42.

Guerres balkaniques

Voir notre Politique méditerranéenne de la France, chapitre 5 : « Les Balkans en feu », et « PL et l’Europe balkanique », Paimpol, pp. 169-178 ; notre préface en collaboration avec Timour Muhidine à Balkans en feu à l’aube du XXe s., Omnibus, 2004, reprise et revue dans Voyages en exotismes. Ailleurs, histoire et littérature (XIXe-XXe s.), Classiques Garnier, 2017.

 

Du patrimoine à la politique

Alain Quella-Villéger : « Rempart contre le temps » [PL et Rochefort], L’Actualité Poitou-Charentes, Poitiers, n°57, juillet-septembre 2002, p. 65. Cf. Mauberger, op. cit.

PL et Louis Barthou

Outre l’article « PL » de Barthou, Revue des Deux Mondes, 15 février 1930 (repris in Mercure de Flandre spécial Loti, 1931, pp. 39-49), voir le catalogue de l’exposition Louis Barthou (1862-1934), Oloron-Pau, Conseil gal des Pyrénées-Atlantiques, 1984, et le numéro spécial de la Revue régionaliste des Pyrénées, n° 241-242, janv.-juin 1984 (dont Pierre Espil : « Une amitié complexe : L. Barthou et PL »). Le ministère de la Culture turc a publié deux volumes de la correspondance Loti-Barthou (acquise par la Turquie), commentés par A. Quella-Villéger, dont Pierre Loti’den mektuplar/Lettres inédites de Pierre Loti à Louis et Alice Barthou. 1908-1921 (Ankara, T. C. Kültür Bakanliği, 2002, avec cederom). Voir aussi notre : « Pierre Loti, le plus turc des écrivains français », in Pierre Loti, l’œuvre monde ? (sous la dir. d’Y. Daniel, Les Indes savantes, 2015, pp. 125-135) qui reprend en grande partie « Autour de la correspondance PL–Louis Barthou : une amitié politique », colloque du 19 mai 2000 à Istanbul aux actes restés inédits, sauf en ligne (en turc et français, Ministère de la Culture et du Tourisme de Turquie, Ankara : www. kultur.gov.tr).

 

Face au vertige mondial

 

La Grande Guerre

Toutes références et bibliographie de l’œuvre en complément du journal intime dans Soldats bleus – Journal intime 1914-1918, nouvelle édition établie, revue et corrigée, La Table Ronde, 2014 [première édition : 1998].

Louis Barthou, préface (en français) à Impressioni d’Italia, de Loti (Americo Bertuccioli traducteur), Carabba editore, 1931 ; L. Cario : « Pierre Loti aux Armées », Mercure de France, 1er juillet 1923 ; J. Feschotte : « Sous le regard de Loti », Le Figaro, 26 septembre 1923 ; Pierre-Barthélemy Gheusi : Guerre et théâtre, Berger-Levrault, 1919. Pour l’essentiel, l’activité turcophile des dernières années de la vie de Loti a été étudiée dans notre Politique méditerranéenne de la France (chapitre : « Vers quelle Méditerranée moderne ? (1919-1923)) ».

 

Les dernières fois

 

Question arménienne

Cf. notre Politique méditerranéenne de la France, chapitre : « Vers quelle Méditerranée moderne ? (1919-1923) ». Edmond Khayadjian : Archag Tchobanian et le mouvement arménophile en France, Sigest, 2000. A. Quella-Villéger : « PL. La question arménienne », 2012. Site ‘‘http://www.imprescriptible.fr/dossiers/pierre-loti/armeniens’’.

 

Une île pour sépulture

 

Le récent Loti en Oléron (Bleu autour/Le Carrelet, 2019, aborde en détail cette question.

 

Et puis après ? Mythes et polémiques

 

Postérité et jugements

            Avesnes [comte Louis de Blois] : France ou planète ?, Éd. Saint-Michel, 1933, pp. 203-222 ; Bloch, J.-R . : « Les itinéraires parallèles : Gobineau et Loti en Perse », Europe n°9, 1er oct. 1923, pp. 99-115 : Boulenger, M., interviewé par André Lang, in Voyage en zigzags dans la République des Lettres, La Renaissance du Livre, 1922 p. 104 ; Breton, A. : « Refus d’inhumer », daté oct. 1924, in Un cadavre, 1924, repris dans Point du jour, Gallimard, 1934, pp. 36-37 ; Buet, Ch. : Grands hommes en robes de chambre, Soc. libre d’édition des Gens de Lettres, 1897, p. 2 ; Coatalem, J.-L. : Le Figaro magazine, 16 mars 1997 ; Curval, Ph. : «Un souvenir de Pierre Loti», in Utopies 75, Laffont, 1975 (réédité Un souvenir de Loti, La Volte, 2018) ; Deschodt, E., Valeurs actuelles, 14-20 juin 1997 ; Fourest, G. : « Pseudo-sonnet asiatique et littéraire », La Négresse blonde, 1909 [Loti apparaît également dans le « Triolet en l’honneur de quelques romanciers vivants ou trépassés» du Géranium ovipare, 1935] ; Gracq, J. : lettre du 3 juillet 1987, RPL n°32, oct.-déc. 1987, p. 187 ; Green, J. : Le Bel aujourd’hui – Journal 1955-1958, Plon, p. 320 [au 11 mai 1957] ; Haedens, K. : Une histoire de la littérature française, Julliard, 1943, p. 400 ; Jaloux, E. : « Sur la mort de Loti », L’Esprit des livres, Plon, 1927 ; James, H. : préface à Impressions, Londres, Constable, 1898 ; Juin, H. : Écrivains de l’avant-siècle, Seghers, 1972, pp. 245-259 ; Lebel, R. : Histoire de la littérature coloniale, Larose, 1931 ; Leclercq, P.-R., Le Monde des livres, 25 juillet 1997 ; Lemaitre, J. : Les Contemporains, Soc. Française d’Imprimerie et de Librairie, 1898 ; Mauriac, F. : Revue hebdomadaire, 23 juin 1923 (repris in Le Roman, L’Artisan du Livre, 1928, pp. 85-90, puis in Mes grands hommes, Éd. du Rocher, 1949, pp. 207-213) ; Mistral, F. : lettre à PL, 11 avril 1892 (Le Targat, p. 57 ; Noailles, Anna de : lettre inédite, sd (vers 1930, au Comité pour un monument à PL, Rochefort) ; Proust, M. : lettre du 23 avril 1890 in Correspondance avec sa mère (1887-1905) par Ph. Kolb, Plon, 1953 (voir L. de Robert : De Loti à Proust, p. 152) ; Regismanset, Ch. : L’Exotisme – La littérature coloniale, 1911, p. 199 ; Rodenbach, G. : « M. Pierre Loti », in L’Élite, Charpentier, 1899, pp. 187-195 ; Rouart, J.-M., Le Figaro littéraire, 15 mai 1997 ; Roussel, R., Cahier de dédicaces mss, BNF, cité par P. Bazantay, colloque Paimpol, p. 67 ; Sarraute, N., interviewée dans Le Monde des livres, 26 février 1993. François Bon : « Un autre visage de Loti », L’Actualité Poitou-Charentes, n°53, été 2001, pp. 28-31. Michel Braudeau : « Les fantaisies de Pierre Loti », Le Monde, 28-29 juillet 2002.

A. Quella-Villéger : « Loti proposé pour le prix Nobel », RPL n°24, oct.-déc. 1985, pp. 177-180 ; Jacques Dubois : « PL aujourd’hui », Revue des Sciences humaines, janv.-mars 1965, pp. 81-92. M. Barrès : Mes Cahiers, Plon, 1936, t. X (janv. 1913-juin 1914) ; C.-M. Cluny, Le Figaro, 5 janvier 1987 ; Goncourt : Journal, 1er avril 1892 ; J. H. Rosny : L’Académie Goncourt, les salons, quelques éditeurs, Crès, 1927, p. 117 ; P.-H. Simon : Le Jardin et la ville, Seuil, 1962, p. 216 ; Victor Snell, « PL », Le Réveil social, 24, 31 mai et 7 juin 1914. Quant à la formule « La troisième jeunesse de Pierre Loti », c’est sous ce titre qu’Angelo Rinaldi rendit compte, naguère, de la biographie de F. Le Targat (L’Express, 1er-7 juillet 1974).

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